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VOYAGE AU SRI LANKA
DU 28 AOUT
AU 16 SEPTEMBRE 2004
L'élégance sri lankaise
Jour 1 – Samedi 28 août 2004 – Paris – Doa (Qatar)
Départ de Paris CDG vers 12h30 sous une pluie battante. Notre avion est un Airbus A330 et notre compagnie Qatar Airways : nous sommes très vite impressionnés par la qualité de l’accueil et les repas qui nous sont servis. Chose surprenante, tout le personnel est d’origine asiatique (Inde, Philippine…). Je n'arrive pas à faire une petite sieste, gêné par les paroles intempestives d’une passagère indélicate. Notre avion survole les alpes, l’Autriche, la Bulgarie, la Turquie, la Syrie et l’Arabie Saoudite pour arriver vers 19h45 à Doha, capitale du Qatar. En descendant de l’avion, une chape de chaleur humide nous écrase. Mais l’entrée dans l’aéroport entièrement climatisé et ultramoderne nous impressionne, surtout le Duty Free. Notre temps de transit ne durera pas loin de 5 heures. Puis, c’est un nouveau décollage vers Colombo, capitale du Sri Lanka.
Drapeau du Sri Lanka
Carte du Sri Lanka
Jour 2 – Dimanche 29 août 2004 – Doa (Qatar) – Colombo
La nuit dans l’avion se passe bien et nous arrivons même à dormir un peu. A 7h50 (heure locale), nous apercevons par le hublot les côtes de l’île de Ceylan. Première impression, l’île semble très boisée. A 8h, l’avion se pose, à 8h10, nous récupérons nos bagages, à 8h15 nous changeons des travellers chèques en roupies et à 8h25 nous sortons de l’aéroport avec le chauffeur du « Galle Face Hotel », lequel nous attendait avec son panneau ; un vrai record au niveau du timing !!!
Promenade sur Le Galle Face Green
Le trajet en voiture climatisée dure environs 45 minutes, ce qui nous permet d’avoir un aperçu de Colombo et de sa banlieue. Les scènes de vie, l’atmosphère nous enchantent déjà. Arrivée au Galle Face Hotel, un hôtel somptueux datant de l’époque coloniale anglaise (1864) en bordure de l’océan Indien. Le personnel de l’hôtel porte le costume local : Sari pour les femmes, Sarong pour les hommes.
Mariage au Galle Face Hotel
Ma chambre est l'une des plus belles de l’hôtel : dernier étage, vue sur la mer, intérieur style colonial année 30. C’est tout simplement magique ! La première envie est de faire une sieste pour se remettre de ce long voyage en avion. Le réveil se fait vers 14h. Après une promenade sur le Galle Face Green, nous allons nous détendre au bord de la piscine de l’hôtel voisin, le Taj Holiday Inn, celle du Galle Face Hotel étant en réfection. N’ayant pas une grande faim, nous nous contentons du Tea Time sucré/salé sur la terrasse (jeu de damier) de l’hôtel, face à l’océan déchaîné ; c’est un vrai régal !
Ce soir est un soir différent des autres puisque c’est un soir de « Poya » (le Bouddha est mort un soir de pleine lune, le jour est donc férié). Les gens se sont rassemblés par centaines sur Le Galle Face Green pour discuter, dîner et jouer au cerf-volant. Après une rapide ballade digestive nous nous couchons tôt.
Jour 3 – Lundi 30 août 2004 – Colombo – Kandy
§ Lever à 5h du matin.
§ Départ à 7h de la gare de Colombo Fort pour Kandy par le train Intercity Express. Remarque : on a été frappé par le nombre de gens qui dormaient devant la gare.
§ Voyage en train magique (ambiance et paysage extraordinaires)!
Billet de train Colombo-Kandy
§ Arrivée à Kandy à 9h30. Taxi pour le Queen’s Hotel (hôtel où la Reine d’Angleterre a passé une nuit pendant son voyage de noce).
Le Queen’s Hotel
§ Visite du centre ville (très animé, très bruyant, très pollué, mais très pittoresque…).
§ Départ en Tuk-Tuk pour une visite de la ville : tour du lac artificiel de Kandy (rencontre de varans et de singes), vue panoramique de la ville où se trouve un immense Bouddha blanc. Puis, à l’initiative de notre chauffeur de Tuk-Tuk, Pathum, nous visitons le parc des éléphants de Riverside où nous avons la possibilité de nourrir des éléphants avec de la canne à sucre et de monter sur le dos de l’un d’eux. Extraordinaire !!
Après la promenade à dos d'éléphant
§ A l’aller, Pathum me propose de conduire son Tuk-Tuk : ce fut pour moi un exercice périlleux mais inoubliable !
§ Déjeuner dans un petit restaurant du centre ville.
§ Puis détente au bord de la piscine du Queen’s Hotel. Nous découvrons alors la « Lion Beer » : fameuse…
§ Visite du marché de la ville.
§ Puis dîner dans un restaurant « The Pub », où se retrouve les « Back-packers » de la région.
Jour 4 – Mardi 31 août 2004 – Kandy - les jardins botaniques de Peradiniya
Visite du Dalada Maligawa, c’est-à-dire le Temple de la Dent . Nous assistons à la « Poya » de 10h30 : c’est un rituel très intéressant qui nous permet de contempler pendant quelques instants l’endroit où se trouve la dent de Bouddha.
Entrée du Temple de la dent
Le lac de Kandy
Puis visite d’une partie de la ville que nous n’avons pas jusque là découvert : La Deva Vidiya (la rue des avocats).
Retour à l’hôtel et détente au bord de la piscine.
Pique-nique sur un banc au bord du lac de Kandy : les chaussons que nous avons achetés sont beaucoup trop épicés à notre goût. La surprise est terrible !!
Départ en Tuk-Tuk pour les jardins botaniques de Peradiniya (à 6,5 Km de Kandy). Dans ces jardins poussent 4 000 espèces tropicales, locales ou importées, dont 2000 variétés d’arbres. Nous voyons successivement la maison des orchidées, le jardins des épices (où un jeune cinghalais nous montre différentes variétés de plantes tels que le poivrier, le cannelier, le giroflier, la coriandre, la citronnelle, la coca, le muscadier etc.), la grande pelouse sur laquelle pousse un ficus de 140 ans couvrant près de 1 900 m², des bambous géants de Birmanie, des palmiers royaux de Cuba, des amandiers géants de java,…. Nous faisons par ailleurs une halte de quelques instants sur un pont suspendu qui traverse la rivière.
Retour à Kandy en Tuk-Tuk.
Dîner au restaurant « The Pub » où nous observons de la terrasse l’agitation de la ville. Juste avant le repas, nous avons fait la rencontre au Queen’s hôtel de Lucky, lequel sera notre chauffeur pour la visite du Triangle Culturel les jours suivants.
Un ficus de 140 ans couvrant près de 1 900 m²
Jour 5 – Mercredi 1er septembre 2004 – Kandy – Matale – Dambulla – Sigiriya
Lucky nous retrouve au Queen’s Hotel à 8h30. Nous partons pour un périple de plusieurs jours, dans le triangle culturel.
Matale :
Arrêt dans cette petite ville musulmane. En bordure du Temple hindou, le Sri Muthumariamman Thevasthanam, nous avons pu voir dans des hangars de gigantesques chars cérémoniels aux couleurs bariolées qui sont tirés par les participants à chaque festival annuel.
le Sri Muthumariamman Thevasthanam
Un char cérémoniel
Dambulla :
Visite des superbes temples troglodytes qui surplombent la route de 100 à 150 mètres. Les temples se composent de 5 grottes abritants environs 150 représentations de Bouddha. Ce lieu inspire une réelle sérénité et nous avons beaucoup aimé le paysage qu’il est possible de contempler du haut de la colline.
Les temples de Dambulla
Vue panoramique des temples de Dambulla
Sigiriya :
Arrivée en début d’après-midi à l’hôtel The Grand Tourist Holiday Ressort la chaleur est accablante dans cette partie de l’île et nous décidons d’aller nous détendre au bord de la piscine de l’hôtel Sigiriya Hotel. Celui-ci jouit d’une magnifique vue sur le fameux rocher de Sigiriya, une impressionnante forteresse du Vème siècle après JC. Le cadre est idyllique.J'en profite pour faire un petit somme dans un hamac.
La forteresse de Sigiriya
Vers 16h, nous partons à la découverte du site de Sigiriya. Pour s’y rendre nous traversons les magnifiques jardins d’eau, munis d’une pastèque afin de faire une pause sucrée une fois arrivés au sommet de la forteresse. Mais soudainement, surgi de nulle part, un singe gourmand et mal attentionné arrache le sac contenant le fruit devant nous apporter un peu de réconfort !! La scène est assez incroyable !!
Remis de nos émotions, nous commençons l’ascension du mont. A mi-hauteur nous admirons la fresque des demoiselles de Sigiriya. La beauté et la finesse des ces peintures datant du Vème siècle nous touchent beaucoup. Nous traversons la galerie du miroir avant d’entamer l’ascension finale du rocher.
Pour atteindre le sommet du rocher, nous empruntons un escalier qui débute aux célèbres « Pattes de Lion ». L’infrastructure du site est très douteuse et Sonia se sent rapidement prise de vertiges !!
Les « Pattes de Lion »
Arrivés au sommet (enfin !), s’offrent à nos yeux les restes de la forteresse ainsi qu’un magnifique panorama donnant sur une jungle luxuriante à perte de vue. Le soleil n’est pas au rendez-vous, dommage !
Un terrible orage se préparant, nous décidons de ne pas nous éterniser sur le sommet du rocher.
Nous retrouvons Lucky alors même que la pluie et le vent se font menaçant !
Retour à la Guest House, notre dîner se compose d’un « Rice & Curry » de qualité moyenne. Mais nous nous rattrapons en sirotant une bière sur le patio de l'hôtel.
Jour 6 - Jeudi 2 septembre 2004 - Sigiriya - Polonnaruva
Le Gal Vihara
Départ tôt le matin pour la ville de Polonnaruva. Il fait très chaud.
Arrivée en fin de matinée dans une guest house choisie par Lucky et située dans les environs de Polonnaruva.
Puis visite du musée archéologique qui constitue une base essentielle avant la visite du site. Les représentations de Bouddha, Shiva, Ganesh et autres divinités sont exceptionnelles. De nombreuses maquettes nous permettent de comprendre à quoi ressemblait le site au temps de sa splendeur.
Puis visite du site archéologique : les vestiges du palais royal, le quadrilatère, les vestiges de l'ensemble du nord dont le « Gal Vihara » (où se trouve le célèbre Bouddha couché long de 14 mètres). Nous avons été fascinés par le quadrilatère qui rassemble des ruines étonnantes sur un terrain surélevé entouré d'un mur.
La Citadelle
Les marches du Ratnagiri Vatadage
Le Thuparama
Stèle d'un roi-serpent
Le Rankot Vihara
Le Gal Vihara
Deux soucis nous ont un peu gâché notre plaisir : la chaleur accablante et les rabatteurs qui sont un peu trop entreprenants.
Retour à l'hôtel puis détente au bord de la piscine du Der Park Hotel : cet endroit s'avère être un endroit magique, entouré d'une nature luxuriante. Du haut de la terrasse de l'hôtel, nous avons la chance de contempler en bordure du Topa Wewa, immense lac en partie asséché en cette période de l'année, un couple d'éléphants sauvages avec son petit.
Dîner léger à l'hôtel.
Jour 7 - Vendredi 3 septembre 2004 - Polonnaruva - Trincomalee
Départ vers 8h30 pour la ville de Trincomalee. Après maintes tergiversations, nous avons décidé de nous rendre dans cette ville située dans la partie Nord-Est du pays en bordure du Golfe du Bengale. Vu le contexte actuel (conflit entre les Tigres Tamouls et l'armée sri-lankaise), on nous avait déconseillés de nous y rendre. Notre guide Lucky, lui, nous a convaincus du contraire. Nous avons accepté avec la condition d'y passer seulement une journée au lieu de deux.
Nous sommes fort surpris en rejoignant la route qui relie Habarana à Trincomalee de voir le nombre de barrages et camps militaires mis en place par l'armée sri-lankaise en bordure de cette voie. Environ tous les 500 mètres, nous voyons des petits fortins avec des soldats bien armés (mitraillettes ). Certaines zones semblent même minées.
En fin de matinée nous arrivons au Nilaveli Beach Hotel, situé en bordure de la plage du même nom. Le confort dans la chambre est très sommaire et nous sommes surpris par la mauvaise odeur qui y règne. Heureusement que le cadre est idyllique!!
Nous passons notre journée à la plage et avons même la chance de nager au milieu d'un banc de petits poissons volants. Cet endroit est unique dans la mesure où la très belle plage de Nilaveli est quasiment déserte. A lhôtel nos deux repas, composés de poissons grillés accompagnés de légumes bouillis, savèreront succulents!
Nilaveli Beach
Contrairement aux idées reçues nous ne sommes pas les seuls touristes dans cet hôtel, ce qui est plutôt rassurant. Mais comme très souvent, nous sommes encore les seuls français Lucky nous explique que les Tigres Tamouls, venus de la mer en vedette rapides, ont déjà effectués des razzias dans notre hôtel. Cela fait froid dans le dos
Notre première journée à la mer au Sri Lanka aura quand même été contrariée par des multiples piqûres d'insectes à nos yeux invisibles, probablement des puces de sables Les jours suivants, ces piqûres nous ont démangés terriblement!
Jour 8 – Samedi 4 septembre 2004 – Trincomalee – Mihintale – Anuradhapura
Après un bain très agréable à 6h30 dans le Golfe du Bengale, nous repartons, cette fois en direction de Anuradhapura.
La route reliant Trincomalee à Anuradhapura n’échappe pas non plus à la multitude de barrages et camps militaires. A l’entrée d’un village, un panneau met même en garde les habitants contre la présence de champ de mines. C’est particulièrement affreux de voir encore ce genre de choses en ce début de XXIème siècle. Nous pensons alors que certains des amputés vus dans les rues de Kandy en train de faire la mendicité furent les victimes de ces mines anti-personnelles.
En cours de route nous nous arrêtons à Mihintale. Il s’agit du premier ensemble monastique du Sri Lanka, lequel est très fréquenté par les bouddhistes. Après l’ascension des 2000 marches bordées de frangipaniers en fleurs, l’accès à ce lieu saint nous est refusé : nous n’avons pas une tenue suffisamment correcte (le pantalon est de rigueur).
Vue du sommet du rocher de Mihintale
En début d’après-midi, nous arrivons à Anuradhapura. Après un premier arrêt pour retirer de l’argent, nous arrivons à l’hôtel The Lake Wiew, un hôtel de qualité moyenne à éviter.
Après une petite sieste nous partons pour la visite du site archéologique de Anuradhapura. Ce site est principalement composé de Dagobas gigantesques. On s’est très vite rendu compte que ce lieu est un lieu de pèlerinage très important pour les Bouddhistes du pays. Toutefois, les vestiges archéologiques sont beaucoup moins intéressants que ceux vus à Polonnaruva. Nous repartons donc un peu déçus.
Le soir à l’hôtel The Lake View, et après un dîner des plus exécrables, nous discutons quelques instants avec un couple franco-belge qui fait un voyage similaire au notre.
Cette journée va constituer l'aboutissement de notre circuit dans le triangle culturel. Nous repartons donc tôt le matin en direction de Kandy. Notre premier arrêt est à Yapahuwa.
C'est une photo du guide Lonely Planet qui nous a suscité l'envie de faire une étape vers ce site. Cette forteresse, établie sur un rocher presque aussi imposant que celui de Sigiriya (90m de haut), fut la capitale de l'île de 1271 à 1283, sous le règne de Bhuvanda Bahu. Il ne reste de cette capitale temporaire que quelques ruines mais elles donnent une idée de la splendeur de Yapahuva à son apogée.
Après avoir traversé un petit monastère en activité, nous trouvons le départ dun escalier, très raide, qui grimpe vers le sommet du rocher. Au sommet des marches, nous débouchons alors sur la base magnifiquement sculptée dun porche cruciforme dominant la plaine environnante. Deux lions en pierre gardent cet accès. Nous sommes alors saisis par la vue qui sétend vers les collines lointaines et sur une jungle de toute beauté. Yapahuwa restera un endroit gravé à tout jamais dans nos mémoires.
L'un des deux lions en haut de l'escallier
figure sur le billet de 10 Rs
Ecole de Yapahuwa
Puis nous repartons en direction de l'orphelinat des éléphants de Pinnewala situé à 38 km à l'ouest de Kandy sur les rives de la Maha Oya. Cette institution fut créée en 1976 pour recueillir des éléphanteaux abandonnés par les troupeaux. Elle compte à ce jour une soixantaine de pensionnaires. Nous assisterons successivement au déjeuner des éléphants puis, au bain de ces derniers. Là encore nous sommes saisis par la beauté du spectacle qui s'offre à nous. On navait jamais vu une telle concentration d'éléphants. Nous avons même la chance de voir le plus jeune pensionnaire, âgé de seulement 15 jours, téter sa mère.
Le déjeuner des éléphants
Un éléphant adulte qui participe au défrichage du site
Le bain des éléphants
Le retour à Kandy se fera sous une pluie battante. Sur les conseils de Lucky, nous dormons au Planter's Hotel situé sur les hauteurs du lac de Kandy. L'hôtel nous parait correct mais il est complètement désert ! Nous sommes les seuls touristes
Nous reprenons les bonnes habitudes et allons dîner au restaurant The Pub , entourés de backpakers européens. Là au moins la nourriture nest pas trop épicée et nous connaissons la plupart des plats proposés Vers 22h00, le retour à l'hôtel se fera en Tuk-Tuk ; le prix est âprement négocié (80 roupies).
Jour 9 - Dimanche 5 septembre 2004
Jour 10 - Lundi 6 Septembre 2004 - Kandy - Nuwara Eliya
Notre objectif étant de rejoindre les plages du sud, nous sommes amenés à emprunter la route qui traverse le coeur de l'île, à savoir la région montagneuse.
Après avoir réalisé quelques amplettes dans le centre-ville de Kandy (achat de lunettes de soleil et de deux monnaies anciennes), nous partons dans le milieu de la matinée pour rejoindre la ville de Nuwara Eliya.
Marchand de fruits sur le bord de la route
(il y a même des bananes rouges !!)
Au fil des kilomètres, nous commençons à prendre de l'altitude. La route n'est pas très bonne puisqu'en travaux sur plusieurs kilomètres. Mais nous découvrons bientôt les jardins de thé dans lesquels se succèdent les Tea Estates, c'est-à-dire les grands domaines contigus aux contours réguliers.
Plantations de thé
Notre plus beau souvenir de ce trajet sera très certainement l'instant où nous avons pu découvrir les cueilleuses de thé. Ces dernières, au nombre de 600 000 dans la région, portent des hottes sur leur dos à l'aide d'un bandeau frontal. Elles collectionnent en moyenne 18 kg de thé par jour pour un salaire mensuel de 50 €uros.
Puis, nous nous arrêtons pour visiter une factory de thé, la Glenloch Tea Factory qui date du XIXème siècle.
La Glenloch Tea Factory
Là, un guide très intéressant nous fait visiter l'usine et nous montre les différentes étapes de la fabrication : après la cueillette, le flétrissage, le roulage, la fermentation, le séchage et le criblage.
Le flétrissage
Nous apprenons que le thé se récolte toute l'année, tous les 8 à 15 jours selon les régions. C'est au dessus de 1200 mètres que l'on trouve les meilleurs thés. Le BOPF (Blend Orange Pekoe Flowery) est un thé fort que les Sri-lankais boivent avec du lait et du sucre. Le BOP est moins fort mais d'une catégorie inférieure. Les Blends (mélanges) permettent de multiples qualités intermédiaires.
La visite se terminant, nous nous rendons à la boutique de l'usine pour faire quelques achats.
Des plantations de thé à perte de vue
Puis, nous reprenons la route en direction de Nuwara Eliya. Sous une pluie battante, notre voiture poursuit son périple à travers la montagne. Le paysage est absolument magnifique et totalement différent de ceux vus jusqu'à présent. Les buissons de thé taillés comme des bonsaïs, épousent chaque courbe, chaque côteau de la région montagneuse. Par endroit, nous apercevons de belles cascades tombant à pic de la montagne. Lors d'un arrêt, un vieux paysan édenté et démuni vient nous vendre une rose de porcelaine. Nous ne pensions pas que cette fleur, déjà vue aux Antilles, poussait sur l'île.
Cascade
En fin de matinée, la pluie s'est intensifiée et nous faisons notre entrée dans la ville de Nuwara Eliya. La température s'est considérablement adoucie. Nuwara Eliya est un site qui fut découvert par les britanniques en 1819. Ainsi naquit cette ville typiquement anglaise, notamment de par son architecture. Lucky nous emmène dans un hôtel tenu par des amis. La chambre s'avère froide et humide et, pour la première fois depuis notre arrivée dans l'île, des couvertures sont déposées sur les lits.
Après avoir mangé quelques sandwichs, nous décidons d'entreprendre la visite de la ville. Lucky nous a laissé un grand parapluie, lequel s'avère indispensable. Notre première halte est à la ravissante petite poste aux murs de briques rouges. Nous en profitons pour acheter quelques cartes postales et différents timbres de collection.
Le bureau de poste de Nuwara Eliya
Puis nous découvrons le petit centre-ville et le Parc Victoria. La pluie étant persistante, nous décidons d'aller boire le thé dans les salons cossus de l'Heritage Hotel. C'est un réel moment de bonheur dans ce cadre très british, d'autant plus que le froid, la pluie et la brume se sont bien installés.
L'Heritage Hotel
Vous n'êtes pas en Ecosse mais au Sri Lanka !
Puis c'est notre retour à l'hôtel où nous prenons notre dîner.
Jour 11 - Mardi 7 Septembre 2004 - Nuwara Eliya - Ella - Tissamaharama
Après une nuit exécrable (froid dans la chambre, mauvaise literie,......), nous reprenons notre chemin en direction du sud de l'île.
Le paysage sur la route menant de Nuwara Eliya à Ella est beaucoup moins joli que celui de la veille. Peu à peu disparaissent les grandes plantations de thé au profit de versants montagneux déboisés pour la culture des légumes.
En fin de matinée, nous faisons une petite halte à Ella pour observer le panorama. Puis, à quelques kilomètres de là, nous nous arrêtons pour voir la cascade d'Ella. Avant même dêtre descendus de la voiture, une demi-douzaine de vendeurs nous assaille pour nous vendre des minéraux. Nous nous emportons et leur faisons comprendre que nous ne sommes pas intéressés. Nous finirons quand même par en acheter 2 pour 130 roupies (un peu plus d'un €uro).
La cascade d'Ella
Puis nous quittons définitivement la zone montagneuse du centre de l'île pour retrouver les grandes plaines du sud.
En début d'après-midi nous arrivons dans la charmante petite ville de Tissamaharama perdue au milieu des rizières et située en bordure dun lac asséché. Nous avons choisi au préalable notre hôtel.Ce dernier, s'avère être de bonne qualité et surtout bon marché.
Le lac asséché de Tissamaharama
Après un bon déjeuner pris dans un très bon restaurant de la ville, le Refresh Restaurant, nous décidons d'aller nous détendre au bord de la piscine d'un hôtel voisin.
En fin d'après-midi, nous décidons d'aller faire une petite promenade en vélo. Mais très vite, les vélos nous laissent en rade. Heureusement, 2 jeunes sri-lankais fort sympathiques nous aident à les réparer. La nuit tombante, nous rebroussons chemin après avoir pu contempler 2 dagobas plantés au milieu des rizières. Le spectacle est magnifique. Nous avons la chance d'observer une multitude d'oiseaux. Le ciel se fait menaçant et la pluie se déclare lors de notre arrivée à l'hôtel. Ouf !! Nous prenons notre dîner dans le restaurant de notre déjeuner où l'accueil avait été des plus chaleureux. Nous en profitons pour discuter longuement avec notre serveur qui s'avère être une personne très agréable.
Dagoba au milieu des rizières de Tissamaharama
Nous serons contents de nous endormir dans une chambre propre avec une bonne literie.
Jour 12 - Mercredi 8 Septembre 2004 Tissamaharama - Hambantota - Tangalle
Après un petit déjeuner copieux pris à l'hôtel, nous reprenons notre chemin pour Tangalle. Nous avons hâte de nous prélasser au bord de l'Océan Indien.
Notre première halte se fait dans la périphérie est de la ville d'Hambantota où nous découvrons des marais salants exploités par des musulmans malais. Pendant quelques instants, nous avons l'impression de contempler ceux de l'île de Ré en France.
Puis nous faisons une seconde halte de quelques instants (le temps d'une photo) dans le port d' Hambantota qui abrite beaucoup de petits bateaux multicolores.
Le port d'Hanbantota
En fin de matinée, nous atteignons enfin Tangalle : nous sommes saisis par la beauté des lieux. Les plages paradisiaques nous émerveillent.
Jours 13 à 15 - Mirissa
Nous avons passé 3 jours au "Paradise Beach Club" de Mirissa. Comme vous pouvez l'imaginer, l'endroit porte admirablement bien son nom.
La plage qui borde le "Paradise Beach Club" fut, comme toutes les autres de la région, anéantie par le tsunami de décembre 2004. Nous savons que les dégâts matériels et humains ont été considérables.
C'est la raison pour laquelle je ne souhaite pas m'étendre davantage sur cette halte dans ce petit paradis terrestre : les images et les visages me reviennent trop souvent à l'esprit. Mes photos suffiront à vous faire comprendre ce que je ressens.
Copyright photos Stéphane FLEURET
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